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dimanche 4 août 2013

Notre Dame-des-Landes : des milliers de festivaliers contre le projet d'aéroport



Michel Veronpar  avec 
le 03 août 2013 à 23h23 , mis à jour le 03 août 2013 à 23h27.

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées samedi à Notre-Dame-des-Landes pour une fête musicale de soutien aux opposants au projet d'aéroport.
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées samedi à Notre-Dame-des-Landes pour une fête musicale de soutien aux opposants au projet d'aéroport. / Crédits : JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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NOTRE SOCIÉTÉLes opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes restent mobilisés. Ils organisent ce week-end un festival de musique sur le site. Plusieurs milliers de personnes ont fait le déplacement.
Plusieurs milliers de personnes étaient rassemblées samedi soir à Notre-Dame-des-Landes pour une fête musicale de soutien aux opposants au projet d'aéroport nantais, dans une atmosphère bon enfant loin de toute présence des forces de l'ordre. Sous un immense panneau proclamant "Un aéroport à NDDL, jamais!", un groupe de musique celtique, Timothée Le Net Quartet, a inauguré à 14H00 devant un public clairsemé la scène installée en plein champ, à une vingtaine de km au nord de Nantes. Mais l'affluence s'est mise à gonfler en milieu d'après-midi, au point que les organisateurs revendiquaient 8.000 personnes à 20h00 "et toujours de nouvelles arrivées en cours pour les concerts de la soirée" qui doivent se terminer après minuit par un spectacle des "Ramoneurs de menhirs".

Selon la préfecture de Loire-Atlantique, un survol du site par hélicoptère permettait d'estimer l'affluence "entre 3.500 et 4.000 personnes" à 17h00. La préfecture, qui n'avait pas mobilisé les forces de l'ordre, a reconnu dans un courriel adressé à l'AFP que l'organisation était "globalement très bonne". Les organisateurs se refusaient à tout pronostic sur le nombre de visiteurs attendus au total jusqu'à dimanche soir au rassemblement, qui mélange concerts et conférences dans une ambiance de kermesse ensoleillée.

"On est au creux de l'été. Même si on n'a pas une affluence débordante, il faudra attendre demain soir (dimanche) pour faire les comptes", a déclaré à l'AFP Julien Durand, porte-parole de l'Acipa, la principale association d'opposants historiques au projet d'aéroport qui organise l'événement. De nombreux artistes ont prévu de participer au festival, dont Sanseverino et Tryo, attendus dimanche. Début mai, les opposants étaient parvenus à mobiliser au moins 10.000 personnes pour une chaîne humaine sur le pourtour du site prévu pour l'aéroport, l'Acipa revendiquant 25.000 participants à cette manifestation. "Sur deux jours, j'espère qu'on va faire pareil", a déclaré M. Durand.

"On réclame un autre modèle de société"
Après avoir tenté en octobre d'évacuer les opposants installés sur le site, le gouvernement a décrété un moratoire afin de réaliser de nouvelles études sur le projet d'aéroport. Les gendarmes qui contrôlaient le secteur ont quitté les lieux en avril. "Ca peut être interprété comme le fait que le gouvernement cherche une porte de sortie, mais nous restons vigilants", a déclaré M. Durand. Le rassemblement estival vise à "montrer à l'Etat que la résistance est toujours là et qu'il faut la prendre en compte", a-t-il dit.

Parmi la foule des jeunes venus davantage pour la musique, des moins jeunes disaient venir avant tout par "militantisme", à l'instar de Marie-Thérèse, originaire du proche village de Bouvron, qui porte un autocollant avec la mention "Non à l'aéroport et à son monde". "La question de fond, c'est qu'on réclame un autre modèle de société", explique cette agricultrice à la retraite, qui dit avoir milité pour la première fois contre le projet d'aéroport "il y a 43 ans".

Nettement plus jeune, Nicolas Dhervaux, 33 ans, dit être venu "pour montrer qu'il y a un soutien dans l'opinion" contre le projet d'aéroport, qui doit s'élever dans une zone de bocage. "L'Etat essaye d'étouffer le mouvement, de faire passer les opposants pour des marginaux. Il faut montrer qu'on n'est pas des bouseux en train de faire un pique-nique", raconte cet assistant d'éducation d'un lycée professionnel du Morbihan. L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, cher au coeur du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien maire deNantes, est censé remplacer en 2017 l'actuelle aérogare de Nantes Atlantique, située au sud de l'agglomération. Ses opposants récusent l'argument selon lequel l'actuelle plateforme serait menacée de saturation.

dimanche 6 janvier 2013

Intervention du comité 28 sur Radio Intensité

En Eure-et-Loir aussi on se mobilise pour Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique. Depuis plusieurs semaines des Euréliens s’opposent au projet d’aéroport qui doit voir le jour dans ce petit village de la région nantaise. En décembre, ils ont créé un collectif départemental pour mener plusieurs actions dans le département. Dominique Duplan, l’un des co-fondateurs de ce comité de soutien eurélien, explique pourquoi les habitants de l’Eure-et-Loir devraient être sensibles à cette cause. Il était au micro d'Elise Vellard

http://www.intensite.net/2009/actu2013/eure-et-loir-ils-militent-contre-laéroport

samedi 8 décembre 2012

Valérie Trierweiler reçoit des opposants à Notre-Dame-des-Landes

La compagne du chef de l’Etat, Valérie Trierweiler, a reçu samedi à Angers, où elle était de passage, trois représentants du collectif de citoyens angevins contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a indiqué Greenpeace, membre du collectif.

Les trois délégués du collectif devaient à l’origine rencontrer le directeur de cabinet de Mme Trierweiler mais «c’est elle qui nous a reçus» dans un salon où elle inaugurait des manifestations culturelles, a expliqué à l’AFP Nicolas Cocuaud, coordinateur du groupe local de Greenpeace à Angers. «On n’a pas fait la demande», a-t-il ajouté.

Valérie Trierweiler, originaire d’Angers, «nous a beaucoup entendus sur nos revendications» contre le projet d’aéroport et «nous lui avons remis une copie de la lettre désormais publique faite par une (femme) médecin présente sur le site à l’intention du préfet de Loire-Atlantique sur l’ensemble des blessures parfois graves, infligées aux militants présents (...) lors des assauts des 23 et 24 novembre 2012», indique Greenpeace dans un communiqué.
«Nous lui avons demandé de remettre cette lettre au Chef de l’Etat et au gouvernement», a poursuivi l’organisation. La compagne de François Hollande ne s’est en revanche pas engagée à la remettre, a indiqué Nicolas Cocuaud.

Dans l’entourage de Valérie Trierweiler, on souligne «qu’il ne s’agit pas d’un geste politique». «Ils ont demandé s’ils pouvaient remettre une lettre, Valérie Trierweiler n'était pas loin, elle les a reçus, c’est tout», ajoute-t-on de même source, en précisant qu’elle devrait remettre la lettre au président de la République.

Le collectif avait auparavant rebaptisé «le Boulevard Ayrault (homonyme de l’actuel Premier Ministre) en «Impasse Notre-Dame-Des-Landes» pour symboliser l’ineptie d’un projet passéiste, inutile, destructeur et coûteux, dont les impacts irréversibles seront supportés par les générations futures».
Au moins 5.000 personnes selon les organisateurs, 2.300 selon les forces de l’ordre, ont défilé samedi après-midi à Nantes pour protester contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, au nord de l’agglomération, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les manifestants se sont rassemblés derrière une banderole de tête portant l’inscription «aéroport = capitalisme, arrêt immédiat», avant de commencer à défiler, vers 15H30, dans les rues du centre-ville, en scandant des slogans comme «non, non, non à l’aéroport», «Vinci dégage, résistance et sabotage», «ni Etat, ni avion, autogestion» ou encore «Ayrault démission».
(AFP 8 décembre 2012 - Libération)